Pâques en Alsace
On connait l’attachement indéfectible des Alsaciennes et des Alsaciens pour Noël. Pâques n’a rien à lui envier. Entre Oschterputz, lièvres de Pâques ou autres lammala et lämmele, les traditions pascales restent bien vivantes entre Vosges et Rhin.
Grand coup de balai
Bien sûr, tout commence par un grand nettoyage… de printemps. C’est le célèbre Oschterputz. Rattaché à la tradition juive, ce grand coup de balai pascal correspond bien au sens aigu de la propreté chez les Alsaciens. Et la saison s’y prête : avec les premiers beaux jours, on peut aérer la maison en grand et traquer la saleté dans ses moindres retranchements. Autre avantage et pas des moindres : l’Oschterputz est une excellente activité familiale.
Poule ou lapin ?
Qui fait l’œuf ou la poule ? En Alsace, on corse l’affaire, en introduisant le lapin. Ou plus exactement le lièvre. D’ailleurs, c’est bien connu : dans la France « de l’intérieur », ce ne sont pas les poules qui apportent les œufs de Pâques, mais les cloches de retour de Rome. Eh bien, en Alsace, ce n’est ni l’un ni l’autre : c’est le lièvre ou le lapin de garenne, le Oschterhase. Bon, mais rassurez-vous, chez votre chocolatier préféré vous trouverez aussi des poules.
Agneau pascal
Autre tradition pascale typiquement alsacienne : le lammala ou lämmele, selon que vous êtes du sud ou du nord. Cette pâtisserie riche en œufs (encore eux !) est cuite dans un moule en forme d’agneau (d’où son nom en alsacien) encore fabriqué chez les potiers de Soufflenheim.
Côté déco
Et bien sûr, la décoration n’est pas en reste. On est en Alsace quand même ! Dans l’arbre du jardin, on suspend quelques œufs peints à la main, sous lesquels on cachera les œufs et autres lièvres et poules comestibles eux. Dans la maison, on peut aussi réaliser son arbre de Pâques avec quelques branches coupées et bourgeonnantes auxquelles on accrochera aussi les œufs. Et les communes ne sont jamais les dernières à pavoiser aux couleurs pascales. En année « normale » certaines organisent même des marchés de Pâques.