La météorite d’Ensisheim est une vraie star
La météorite d’Ensisheim est réputée pour être la première météorite recueillie et conservée dans le monde occidental. Sa chute dans un verger de la commune date de 1492. Aujourd’hui partiellement conservée au Musée de la Régence, elle est chaque année la star incontestée de la Bourse aux météorites d’Ensisheim, qui aura lieu cette année les 22 et 23 juin.
L’arrivée de la pierre de tonnerre
1492 fut décidément une grande année. Le 14 octobre, Christophe Colomb découvrit l’Amérique et, le 7 novembre, précisément entre 11 heures et midi, une météorite tomba dans un verger de la petite cité alsacienne d’Ensisheim, au nord de Mulhouse. Selon les chroniqueurs de l’époque, le chute se fit dans un bruit de tonnerre fracassant, qui valut à l’objet céleste son nom de « pierre de tonnerre ». La population accourut aussitôt sur place, précédant de quelques semaines Maximilien 1er, archiduc d’Autriche et futur empereur du Saint-Empire romain germanique.
Une météorite passée de 130 à 54 kilos
Offert par l’Empereur, l’objet qui pesait quand même la bagatelle de 130 kilos, fut suspendue au-dessus du cœur de l’église paroissiale, ce qui n’empêcha pas quelques prélèvements au cours des siècles par des personnes plus ou moins célèbres subjuguées par cet objet tombé du ciel, ainsi que par quelques musées du monde entier. Aujourd’hui, la pierre, qui ne pèse plus que 54 kilos, est conservée au musée de la Régence d’Ensisheim, sous la garde de la Confrérie Saint-Georges des Gardiens de la Météorite d’Ensisheim.
Bourse aux météorites
Et la star continue d’attirer les curieux et autres passionnés d’aérolithes puisqu’elle est au centre de la Bourse aux Météorites d’Ensisheim, qui aura lieu cette année les 22 et 23 juin. Les chasseurs de météorites venus des quatre coins de la terre ne rateraient l’évènement pour rien au monde : ici pendant deux jours, on achète, on vend, on écoute les histoires de ces fascinants objets du ciel. Et on continue de vénérer la « pierre de tonnerre », mais elle on n’y touche plus : on regarde juste.
Crédits photo : Konrad Andrä [CC BY-SA 2.0]