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Les mushers d’Orbey

Insolite
Publié le 6 Janvier 2020
Les mushers d’Orbey

À la ferme de la Petite Finlande, les Chemins du Nord prennent des airs de Grand Nord. Trente chiens, quatre rennes et deux chevaux vous y attendent. Rencontre avec Anne-Lise et Frédéric Dubray.

Rêves de Canada

Frédéric Dubray, originaire du Mans, avait un rêve : partir au Canada et devenir forestier. En 1995 il a rencontré Anne-Lise, passionnée de chiens de traineaux avec lesquels elle passait de longs hivers sur les hauts plateaux du Vercors. Elle étudiait le droit de l’environnement à l’université de Strasbourg et lui faisait son service national à la commune de Marmoutier comme employé des espaces verts. Ensemble, ils s’installent dans le Val de Villé et achètent leurs premiers chiens d’attelage. C’est alors qu’ils décident de devenir mushers, tout simplement des pilotes d’attelage tirés par des chiens.

30 chiens, 4 rennes, 2 chevaux

En 2007, après avoir fonctionné quelques années sous le régime associatif, ils créent leur société : les Chemins du Nord. Le couple s’installe à la ferme de la Petite Finlande sur les hauteurs du Val d’Orbey, sur les dernières pâtures, en lisière de la forêt. Depuis, deux chevaux de trait et quatre rennes de Laponie ont rejoint la meute de trente huskies de Sibérie. Outre les deux chambres d’hôte et le gîte, les Chemins du Nord se sont spécialisée dans l’attelage de chiens, mais aussi de chevaux et de rênes.

30 km/h au ras de la neige

Les journées commencent tôt à la Petite Finlande. Il faut nourrir les chiens, leur donner à boire, nettoyer le matériel, brosser les chevaux, préparer les itinéraires et le matériel des balades, conduire les clients… Et le soir rebelotte avec en plus les soins apportés aux petits bobos de la journée : un pansement à l’argile ou une bottine sur les pattes blessées. Avec les chiens, Frédéric et Anne-Lise proposent deux types d’activité. L’attelage est certainement la plus grisante et la plus décoiffante : la vitesse peut atteindre les 30 km/h. Au ras de la neige, ça pique un peu ! On peut aussi s’essayer au cani raquettes : balade à raquettes avec un chien attaché à la ceinture.

Patience et observation

Pendant ces sorties, Frédéric vous dira tout sur les deux qualités d’un bon musher : la patience et le sens de l’observation. « Il faut avoir une bonne lecture de ses chiens afin de bien s’en faire obéir. Ca prend du temps. C’est en mushant qu’on devient musher. »

Le saviez-vous ?

Le mot musher viendrait du français du 18e siècle « marcher » qui aurait été anglicisé par les canadiens ayant développé cette pratique !

 

Pour ceux qui veulent aller plus loin et passer quelques jours dans le "grand nord" alsacien, rendez-vous sur leur site : https://www.lapetitefinlande.com/

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