Actrice et enseignante en alsacien
Danièle Pfister a l’alsacien dans la peau. Elle le joue au théâtre et elle l’enseigne aux petits. Cela valait bien un Friejohrsschwälmele (hirondelle du printemps) remis par l’OLCA en 2019 !
43 ans de théâtre alsacien
Danièle Pfister a toujours parlé alsacien : petite fille avec ses parents, chez elle avec son mari et ses enfants. Et même avec ses deux petits-enfants, qui « le comprennent de mieux en mieux », se réjouit-elle. Elle aime tellement sa langue maternelle, qu’elle la joue sur scène avec ses copains et copines du Théâtre alsacien de Hochfelden. Cela fait 43 ans qu’elle y est à l’affiche, à raison de deux répétitions par semaine. Et quelque fois, c’est même elle qui tient le premier rôle, comme dans « De Wend spelt mit de Cabinetdeer », une enquête policière où elle jouait une femme de ménage qui découvre un cadavre dans une entreprise.
Des sketches pour apprendre
Jouer, c’est bien. Pratiquer, c’est mieux. Encore faut-il connaitre. C’est la raison pour laquelle Danièle Pfister a lancé, il y a cinq ans, toujours avec le Théâtre de Hochfelden, des cours d’initiation à l’alsacien pour les enfants de 5 à 12 ans. À raison d’une 1h15 par semaine, une douzaine d’enfants découvrent et apprennent leur langue maternelle ou grand’ maternelle. Et le théâtre n’est jamais très loin, puisque l’actrice-enseignante demande souvent aux plus grands de jouer des sketches en alsacien. L’initiative lui a en tout cas valu de recevoir en 2019 un Friejohrsschwälmele de la part de l’OLCA (Office pour la Langue et la Culture d’Alsace), en reconnaissance de son engagement pour la langue et la culture alsacienne.
Rêve de jeunesse
Chez elle, l’alsacien est bien plus qu’une langue : c’est une passion qu’elle met en scène et qu’elle enseigne. Et Danièle Pfister a un rêve : « J’aimerais que des jeunes se mettent au théâtre alsacien. Et qu’ils essaient de le parler entre eux. Ce serait dommage que notre langue se perde. » Et elle y croit : « Il faut rester optimiste ! », en tout cas, elle fait tout pour.
Crédits photo : Friehjohr